Vendredi 05/04/2024 à 11h en salle de réunion LPS (5ème étage)

Résumé :
Le sexisme ordinaire, bien que moins intense que d’autres formes de harcèlement, est néfaste pour le bien-être des femmes par sa présence pernicieuse et constante. De plus, le sexisme ordinaire sert comme outil de transmission pour que les normes sexistes perdurent. Malheureusement, les réseaux sociaux ne sont pas à l’abri des sexismes ordinaires, et encore plus inquiétant, les personnes très jeunes voient et interagissent avec le sexisme ordinaire tous les jours dans ces environnements. Dans 3 études, je montrerai les différents arguments sexistes en ligne, le taux de sexisme sur différentes plateformes, quel type d’utilisateur fait des commentaires sexistes, et les stratégies que certaines femmes ont mis en place pour combattre le sexisme ordinaire. La première étude utilise des tweets récoltés après que la Cour suprême ait annoncé la décision de ne plus protéger au niveau fédéral le droit à l’avortement aux Etats-Unis. Cette étude montre que les arguments avancés contre l’avortement sont fondamentalement sexistes et que certains utilisateurs sont plus susceptibles de faire des Tweets sexistes. Dans une deuxième étude, nous avons examiné les types et taux de sexisme présents sur des vidéos de défis sur le réseau TikTok. Une troisième étude sur TikTok a examiné les stratégies que les femmes utilisent pour combattre le sexisme, notamment les vidéos « Written by a Man » dans lesquelles les femmes mobilisent et critiquent différents stéréotypes de personnages féminins décrits par des auteurs. Ces études mènent à une réflexion sur la manière dont les réseaux sociaux peuvent mieux identifier et éliminer le sexisme de leur plateforme

 

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