Lundi 26 novembre à 14h30 en 3037

Résumé : 

Bien que les conflits internes aux mouvements sociaux puissent avoir des impacts positifs sur la lutte, ils peuvent également avoir des conséquences délétères et entraîner son déclin. A travers deux études de terrains et deux séries d’études expérimentales, nous proposons une approche psychosociale permettant de mieux comprendre ces conflits. Nos résultats expérimentaux montrent que la perception de compétition pour la prototypicalité fait naître des conflits au sein des mouvements. En d’autres termes, les membres de sous-groupes jusqu’alors perçus comme centraux et prototypiques dans la lutte, jouissant d’avantages symboliques et matériels, se sentent menacés par le succès de nouveaux sous-groupes. D’après nos résultats, cette perception de menace entraîne des comportements d’exclusion et des attitudes négatives envers les nouveaux sous-groupes. La dernière étude de ma thèse corrobore cette hypothèse en analysant les conflits entre deux mouvements centraux du féminisme belge et français: les féministes universalistes et intersectionnelles. Cette étude montre que la perception de compétition décrite plus haut est présente au sein de ces mouvements et qu’elle entraîne une baisse de coopération. Nous discutons ces résultats et les potentielles applications de notre modèle à d’autres problématiques, telles que la division de la gauche dans le paysage politique français.

 

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