Options psychologie sociale L3

OSOC1 : La psychologie sociale des émotions (Silvia Krauth-Gruber)

Cette UE a pour objectif d’introduire à l’étude des émotions en psychologie. Le cours traite de la définition et de la fonction des émotions en distinguant quatre approches théoriques dont chacune est illustrée par des travaux classiques et contemporains. L’approche Darwinienne est centrée sur les expressions émotionnelles, leur fonction adaptative et leur caractère universel, tandis que l’approche Jamesienne s’intéresse à l’expérience émotionnelle et au rôle déterminant des changements corporels. En abordant l’approche cognitive, nous verrons comment les processus cognitifs interviennent dans l’élaboration de l’émotion. Ici, c’est l’évaluation (appraisal) d’un événement pour le bien-être personnel qui détermine l’expérience émotionnelle. Enfin, selon l’approche du constructivisme social, les émotions ne sont pas traitées comme un phénomène biologique mais comme des constructions sociales et culturelles qui servent des fonctions sociales. Sur la base
d’exemples précis d’expériences émotionnelles rencontrées dans la vie quotidienne, nous confrontons les quatre approches en discutant leurs similitudes et leurs différences.
Les TD ont pour but d’illustrer les quatre approches par l’étude de textes classiques et récents en insistant sur les problèmes méthodologiques liés à l’étude des émotions. Nous abordons notamment les différentes méthodes utilisées pour étudier les différents aspects des émotions (auto-évaluation de l’expérience subjective, mesures psychophysiologiques et indices expressifs-comportementaux), ainsi que plusieurs méthodes d’induction des émotions.

 

OSOC2 : Psychologie sociale appliquée à l’éducation (Virginie Bonnot)

Cet enseignement a pour objectif d’introduire la psychologie sociale appliquée au champ éducatif. Il s’agira d’appréhender les déterminants sociaux des comportements scolaires (motivation, apprentissage, performance, triche, violence scolaire…) au travers de notions telles que : apprentissage social, de motivation intrinsèque/extrinsèque, buts de performance et d’apprentissage, théories naïves de l’intelligence, réputations scolaires (bon vs. mauvais élève) et sociales (stéréotypes).
L’étude de ces concepts permettra d’envisager les contextes qui favorisent ou, au contraire, sont délétères pour l’apprentissage. Le cours sera principalement illustré d’études réalisées en milieu scolaire, et sera complété par des exercices et lectures permettant de travailler ces notions.

 

OSOC3 : Culture et Identité (Bo Sanitioso & Christophe Blaison)

Cet enseignement porte sur la dynamique de l’identité/du soi et ses variations culturelles. L’objectif de ce cours consiste à appréhender l’importance des particularismes culturels et la construction du soi dans divers phénomènes selon la psychologie sociale. Dans un premier temps, on étudiera les théories et les concepts liés à l’identité en psychologie sociale (le soi, l’estime de soi). Nous intégrerons ensuite l’influence des facteurs sociaux et culturels dans la définition du soi d’un individu et examinerons ses conséquences (aux niveaux comportemental, émotionnel, etc.).
Dans un second temps, les variations culturelles liées au soi seront étudiées en rapport avec d’autres formes d’identité (classe sociale et genre). Enfin, nous présenterons des études ayant documenté les conséquences des décalages culturels entre les constructions de soi valorisées dans la société et celles développées lors des socialisations liées à la classe sociale et au genre.

 

OSOC4 : Introduction à la psychologie sociale du genre (Catherine Verniers & Virginie Bonnot)

L’objectif de l’option est de sensibiliser les étudiant·e·s à la question du genre entendue comme construction sociale et système de pouvoir et d’en appréhender les conséquences tant individuelles que sociales. L’option permettra de comprendre comment la psychologie sociale s’est emparée de la question pour développer des recherches riches sur des thématiques telles que : la socialisation de genre, le sexisme et la discrimination dans toutes les sphères de la vie (i.e., à l’école, au travail, dans la famille, dans l’espace public), l’objectivation du corps des femmes et les violences sexuelles, les processus de légitimation des inégalités de genre, la mobilisation des individus pour remettre en cause les inégalités (action collective)… Seront également évoqués des travaux soulignant l’importance de l’intersectionnalité (e.g., genre et classe, genre et couleur, genre et sexualité, etc.) pour tenir compte de la richesse et de la complexité des appartenances sociales croisées.

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