Lundi 17/06/2024 à 14h30 en salle 3035.

Résumé :

Résumé : Des modèles théoriques en psychologie ont été développés pour comprendre comment la classe sociale façonne certaines façons de penser, de ressentir, et d’agir. Les expériences répétées des individus des classes sociales populaires, dans des contextes plutôt instables et contraignants, façonneraient une tendance à être orienté vers autrui et l’environnement (e.g., sensibilité aux influences extérieures, soi interdépendant, connecté à autrui, ajustement à autrui et l’environnement). En revanche, l’expérience des individus de classes sociales favorisées, dans des contextes plus stables et peu contraignants, développerait des tendances psychologiques orientées vers le soi (e.g., centration sur ses états internes, soi indépendant, unique, influence sur l’environnement). Les bases empiriques des modèles de la psychologie des classes sociales ne sont pas exemptes des faiblesses soulignées par la crise de la réplication, notamment des petits échantillons, non représentatifs et une flexibilité dans les outils de mesures. Pour répondre à ces limites, nous répliquons 35 hypothèses centrales renvoyant à l’influence de la classe sociale sur le soi, les relations sociales, les émotions, la cognition, la prise de décision et les comportements (Batruch, Sommet, & Autin, in principle acceptance, https://doi.org/10.31219/osf.io/yvxqb). L’étude de réplication est menée auprès de 4 échantillons représentatifs de 9’000 personnes en France, Inde et aux États-Unis et de 5’000 personnes en Suisse. Les résultats révèlent un taux de réplication d’environ 50% des effets, et variable selon les dimensions du fonctionnement psychologique étudié. Nous avons également comparé la force prédictive de neufs mesures de classes sociales et observé une certaine consistance dans les conclusions qu’elles amènent. Les implications théoriques seront discutées.

 

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